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scène contemporaine autochtone
3e édition - 2017

« How will this celebration of […] history reconcile with the history experienced by Indigenous peoples in this coming year? Will this be a turning point in our national journey towards reconciliation or will this be a celebration of the status quo? »
– Ry Moran,
  Director of the National Centre for Truth and Reconciliation
 

Organisée du 1 au 9 juin 2017 à l’occasion du 375ème anniversaire de la ville de Montréal en partenariat avec le OFFTA, l’Agora de la danse, le Musée d’art contemporain et la Fonderie Darling, la troisième édition de Scène Contemporaine Autochtone (SCA) questionne l’idée de réconciliation à travers un éventail de visions et de formes performatives. Comment passer des beaux discours sur la réconciliation aux changements systémiques ?

À la Licorne, le cabaret Je me souviens réunit 7 voix Autochtones en donnant à voir en rafale diverses propositions artistiques, comme autant de perspectives sur la colonisation et la décolonisation : Celles de Buffalo Hat Singers, Marco Collin, Nadia Myre et Johanna Nutter, Ange Loft et ReCollection Kahnawake Collective, Carlos Rivera, Nina Segalowitz et Meky Ottawa. Théâtre interdisciplinaire, Reckoning (Moment de vérité) de la compagnie ARTICLE 11 (Tara Beagan et Andy Moro) déplie trois histoires reliées au système des pensionnats Autochtones au Théâtre Centaur.

À la Fonderie Darling, l’installation performative This Time Will be Different de Lara Kramer et Émilie Monnet, créée en collaboration avec l’artiste peintre Glenna Matoush, porte un regard incisif et sensible sur l’industrie canadienne de la réconciliation et sur les retombées concrètes des nombreuses enquêtes et commissions. 

Piriti propose 3 performances – un pont entre trois générations d’artistes, trois territoires, trois pratiques qui s’incarnent à travers trois courtes interventions de Skeena Reece, Charles Koroneho et Laura Ortman en collaboration avec le collectif de vidéo AM (composé de Sébastien Aubin et Caroline Monnet). Le MixOFF du OFFTA est en outre l’occasion de faire l’expérience d’une collaboration entre l’artiste visuelle Eruoma Awashish et l’ethnobotaniste Alain Cuerrier.

Cette troisième édition compte également une journée de conversations, comportant deux cercles de parole. Faisant appel à Ellen Gabriel et Hayden King, la première s’intitule Tiotiá:ke et Mooniyaang : la reconnaissance du territoire. La seconde rencontre de la journée réunit trois artistes Autochtones participant à la programmation dans une discussion autour de leurs pratiques et de leur rapport à la notion de réconciliation. Il s’agit de l’artiste interdisciplinaire Skeena Reece, de Tara Beagan, codirectrice artistique d’ARTICLE 11, et de Iehente Adriana Foote, membre du collectif ReCollection Kahnawake.

Fidèle à son intention d’offrir au public un espace de rencontres et de réflexion, cette édition de SCA met l’accent sur le franc-parler, l’audace et la force créative des artistes Autochtones. Se déroulant dans la foulée du dépôt du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation, elle apporte des perspectives critiques à la conversation.

Directrice artistique : Émilie Monnet Directrice de production : Erika Kierulf Coordonnatrice de production : Maritza Grégoire Directrice des communications et relations de presse : Isabelle Bleau Directeur technique : Timothy Rodrigues Designer graphique : Sébastien Aubin Billetterie et assistante de production : Swaneige Bertrand Vidéaste : Mélanie O’Bomsawin

« Pour sa deuxième année, Scène contemporaine autochtone revient avec (...) un thème: la réconciliation, mais laquelle? SCA fait partie des événements officiels du 375e anniversaire de Montréal cette année, mais sa responsable, Émilie Monnet, a choisi d'en faire un happening critique autour de la réconciliation entre les Premières Nations et le reste de la population. »
Mario Cloutier, Scène contemporaine autochtone: quelle réconciliation?, La Presse, 31 mai 2017
« L’artiste interdisciplinaire indique que même si l’art est un puissant vecteur pour changer les mentalités, il doit aussi y avoir une volonté politique et sociale de s’ouvrir aux cultures et aux langues autochtones. « Le mot "réconciliation" est sur toutes les lèvres, mais il faut contextualiser les choses quand on en parle. Est-ce qu’il y a déjà eu une conciliation? […] Les peuples autochtones ne sont toujours pas souverains sur leur propre territoire. »
Émilie Monnet, en entrevue à On dira ce qu’on voudra, Radio-Canada, 8 juin 2017
« On dit que Montréal est la ville de la réconciliation en 2017, mais on attend encore de voir quels sont les engagements qui vont se prendre. On a décidé de saisir la chance de parler de réconciliation d'un point de vue critique. Les artistes autochtones ont beaucoup à dire à ce sujet et c'est ce que nous célébrons. »
Mario Cloutier, Scène contemporaine autochtone: quelle réconciliation?, La Presse, 31 mai 2017
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PROGRAMMATION

« Je me souviens »

Avec Buffalo Hat Singers, Marco Collin, Nadia Myre et Johanna Nutter, Ange Loft et ReCollection Kahnawake Collective, Carlos Rivera, Nina Segalowitz, Meky Ottawa

7 interventions performatives d’artistes autochtones en provenance de Kahnawake ou ayant choisi Tiotiá:ke (Montréal) comme lieu de résidence. 7 propositions percutantes pour vociférer, exposer et déconstruire le mythe de la réconciliation. Des impacts des politiques colonialistes à la reconstruction de soi-même, ces artistes offrent un regard sensible, perspicace et parfois cru sur ces questions.

La Licorne (Grande salle)

This Time Will Be Different

Installation performative sonore de Lara Kramer et Émilie Monnet.

TTWBD dénonce le discours du gouvernement canadien sur les peuples autochtones et porte un regard critique sur « l’industrie nationale de la réconciliation ». D’une enquête à l’autre, de la Commission royale sur les peuples autochtones à la Commission de vérité et réconciliation, est-ce que quelque chose a réellement changé dans la relation entre le gouvernement canadien et les premiers habitants de ce territoire ?

La Fonderie Darling

Piriti

Performances de Skeena Reece, Charles Koroneho, Laura Ortman en collaboration avec AM

Trois générations d’artistes autochtones, trois territoires distincts, trois courtes formes interdisciplinaires, chacune comme une célébration de la créativité, de la résistance culturelle et de la transmission intergénérationnelle et interpersonnelle de savoirs. Ancrés dans leurs identités plurielles et leur pratique artistique novatrice, les trois groupes d’artistes invités construisent un pont – Piriti – pour relier le passé à l’avenir.

Musée d’art contemporain de Montréal

Reckoning
(moment de vérité)

ARTICLE 11, Tara Beagan, Andy Moro

Triptyque avec mouvement, vidéo et texte, Reckoning (Moment de vérité) est une performance théâtrale incendiaire qui explore, à travers trois histoires reliées au système des pensionnats indiens, l’impact de la Commission de vérité et réconciliation. Lorsque la vérité a été incinérée et que la réconciliation semble impossible, il reste le moment de vérité…

Centaur Theatre

Journée de conversations
sur la réconciliation

Tiotiá:ke et Mooniyaang : la reconnaissance du territoire.
Reconnaitre un territoire c’est réaffirmer la relation unique et durable qui existe entre les peuples autochtones et leurs territoires traditionnels ; c’est aussi exprimer sagratitude et son appréciation, une façon d’honorer ces Nations qui y vivent depuis des temps immémoriaux. La reconnaissance du territoire ne se conjugue pas au passé… Il est nécessaire de continuer d’en parler pour élargir notre conscience, puis passer à l’action.
–
Point de vue critique de 3 femmes autochtones artistes engagées et militantes. Conversation avec Skeena Reece, artiste multidisciplinaire ; Tara Beagan, codirectrice artistique de la compagnie interdisciplinaire ARTICLE 11 ; et Iehente Adriana Foote, membre du collectif ReCollection Kahnawake.

Agora de la danse

Autres événements

MixOFF du OFFTA
Rencontres intersectorielles entre artistes et chercheurs issus du milieu de l’agriculture présentées dans le cadre de l’exposition agriculturelle, organisée par l’UQAM. L’artiste interdisciplinaire Eruoma Awashish, (Atikamekw/Québécoise) sera jumelée à l’ethnobotaniste Alain Cuerrier, spécialiste des plantes médicinales.

UQAM

–

A Tale of Monstrous Extravagance: De l’importance du multilinguisme

Conférence-performance avec Tomson Highway

En 5 langues avec piano à queue

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