Générant un sens d’intimité et d’interdépendance, les créations d’Onishka amplifient les voix des personnes Autochtones. Le public n’est pas spectateur, mais témoin. Il lui est proposé de vivre une expérience partagée, basée sur la réciprocité.
Convoquant la présence expérientielle du territoire, les créations d’Onishka font souvent appel à la documentation sonore, intégrant des extraits d’enregistrements audio d’entrevues. Dans les performances qui en résultent, sont audibles l’atmosphère et les relations qui se tissent entre les personnes qui conversent, par exemple à travers la manière qu’elles ont de siroter le thé.
Faisant cohabiter le monde de l’invisible et celui du visible, plusieurs projets d’Onishka ont émergé de rêves. La tenue d’un journal de rêves fait ainsi partie intégrante de la pratique artistique d’Émilie Monnet, pour qui l’univers onirique constitue un terreau de création très fertile. Dans les langues algonquines telles l’Anishnabemowin, il existe un mode de conjugaison des verbes correspondant au temps du rêve. Celui-ci est aussi important que le présent, le passé et le futur, autrement dit la vie éveillée.