Prenant la forme d’un parcours à travers le Vieux-Montréal, c’est par l’angle de la mémoire des lieux que les auditeurs pourront faire connaissance avec Marguerite Duplessis. La rue St-Paul, à Montréal, était l’artère principale de la vie de l’esclavage en Nouvelle-France.
Des traces de ce passé marquent encore discrètement les façades en pierre d’époque, et ce, même si l’esclavage semble occulté de la mémoire collective. Guidés par la voix d’Émilie Monnet, les marcheurs pourront accéder à l’Histoire autrement que par les archives; celle de Marguerite, mais de tous les autres aussi. Les réflexions poétiques d’Émilie seront entrecroisées avec celles de Rito Joseph, Anik Sioui, Denyse Beaugrand-Champagne et Kevin Deer, pour offrir un autre prisme sur l’histoire de l’esclavage au Québec.
À travers ces différentes propositions, l’artiste mobilise d’importantes recherches historiques et trace de puissants parallèles entre la traite des esclaves africaines déportées en Martinique, l’esclavage des femmes autochtones et les violences qu’elles subissent encore aujourd’hui.
Tout au long du parcours sonore, la voix de l’artiste et celles de cinq invité·e·s nous font voyager dans le temps, à la rencontre de Marguerite Duplessis et d’un passé trouble, encore méconnu, en un lieu où la pierre en porte encore discrètement les traces.
Première esclave et première autochtone à avoir lutté juridiquement pour obtenir sa liberté en Nouvelle-France, Marguerite Duplessis fait partie de ces nombreuses héroïnes oubliées par l’Histoire.
Inspirée par la résistance et la soif de liberté qui ont guidé le combat de cette activiste, Émilie Monnet lui livre un vibrant hommage avec une triade d’événements sur l’amnésie collective, la mémoire retrouvée et la résilience.