Au croisement de plusieurs disciplines artistiques mais principalement en théâtre, les Productions Onishka est une organisation artistique interdisciplinaire, qui tisse des liens de partage entre les peuples autochtones du monde entier tout en honorant leur diversité, leur richesse et leur résilience.
Fondée en 2011 par Émilie Monnet, Onishka crée et produit des spectacles favorisant des collaborations artistiques originales et riches de sens pour offrir un regard neuf sur le monde dans lequel nous vivons. Onishka veut dire ‘réveille-toi’ en Anishnabemowin. Dans cet esprit, nous croyons que la création artistique est catalyseur de transformation sociale et qu’elle permet de remettre en cause comment sont perçues les réalités et les luttes des peuples autochtones.
Ancrée à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal, la compagnie artistique interdisciplinaire Onishka – dont le nom signifie « réveille-toi » en Anishnabemowin – tisse des interconnexions entre les peuples Autochtones au Québec, au Canada et dans le monde entier. Les créateur.trice.s de chaque projet de la compagnie élaborent ensemble une façon de se mettre en relation avec le monde qui puise dans l’ensemble des philosophies, des pratiques et des savoirs provenant de leurs héritages pluriels.
Souvent collaboratifs, les processus de création mis en œuvre par Onishka s’inscrivent dans les lieux et les interrelations qui s’y déploient. Faisant fréquemment appel à des gardien.nne.s de savoirs, ces processus intergénérationnels reposent sur une démarche caractérisée par la présence, l’écoute et le soin à l’égard de ce qui nous entoure. Les pratiques artistiques n’y sont pas cloisonnées, mais s’entremêlent entre elles.
Dans les processus de création mis en œuvre par Onishka, les relations qui se dessinent au sein du monde tendent à être horizontales. Basées sur une interaction continue entre les artistes impliqué.e.s, leurs communautés et leurs territoires, les manières de faire et de savoir sont non-linéaires, faisant appel à une pratique corporelle et multisensorielle.
Générant un sens d’intimité et d’interdépendance, les créations d’Onishka amplifient les voix des personnes Autochtones. Le public n’est pas spectateur, mais témoin. Il lui est proposé de vivre une expérience partagée, basée sur la réciprocité.
Convoquant la présence expérientielle du territoire, les créations d’Onishka font souvent appel à la documentation sonore, intégrant des extraits d’enregistrements audio d’entrevues. Dans les performances qui en résultent, sont audibles l’atmosphère et les relations qui se tissent entre les personnes qui conversent, par exemple à travers la manière qu’elles ont de siroter le thé.
Faisant cohabiter le monde de l’invisible et celui du visible, plusieurs projets d’Onishka ont émergé de rêves. La tenue d’un journal de rêves fait ainsi partie intégrante de la pratique artistique d’Émilie Monnet, pour qui l’univers onirique constitue un terreau de création très fertile. Dans les langues algonquines telles l’Anishnabemowin, il existe un mode de conjugaison des verbes correspondant au temps du rêve. Celui-ci est aussi important que le présent, le passé et le futur, autrement dit la vie éveillée.
Au croisement du théâtre, de la performance et du son, le travail d’Émilie Monnet est le plus souvent présenté sous forme de théâtre interdisciplinaire ou d’installations performatives. Sa démarche artistique privilégie les processus de création collaboratifs et multilinguistiques, et sonde les thèmes de la mémoire, de l’histoire et de la transformation.
Artiste interdisciplinaire engagée, elle fonde en 2011 les Productions Onishka afin de tisser des liens entre artistes de différents peuples autochtones, toutes disciplines confondues. Depuis 2016, elle présente Scène contemporaine autochtone / Indigenous Contemporary Scene, une plateforme nomade pour la diffusion des arts vivants autochtones. Cinq éditions ont été créées jusqu’à ce jour. Elle termine actuellement une résidence de trois ans au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui où elle y présentera sa prochaine création Marguerite, après Okinum (2018) et Kiciweok: Lexique de treize mots autochtones qui donnent un sens (2019). Artiste associée au Théâtre de la Ville à Longueuil, elle sera également la prochaine artiste en résidence au théâtre Espace Go. Émilie est d’origine anishnaabe-algonquine et française et vit actuellement entre l’Outaouais et Tiohtià:ke / Mooniyaang / Montréal.